Pour pallier au gâchis alimentaire
L'idée est simple mais laborieuse à mettre en place.
Le film La Belle Verte, film raffraichissant de Coline Serreau que je vous recommande, m'a fait réfléchir. Plus tard, j'ai aussi participé à une Disco Soupe (qu'est-ce qu'une Disco Soupe ? la réponse ici ) et j'ai à cette occasion, appris que seul 30% de ce que nous produisons finissait dans nos assiettes. Ce qui veut dire que les 70% restant finissent à la poubelle.
Il ne suffit pas de s'alarmer de ce constat et de se dire que notre monde est moche et fonctionne n'importe comment, il importe aussi de réfléchir à une solution.
Pour moi, le problème vient d'abord et avant tout de notre façon de consommer. Nous consommons comme des enfants capricieux, à coups d'achats impulsifs voire compulsifs.
Il convient donc, pour solutionner ce problème, de changer notre mode de consommation.
L'idée serait de passer commande auprès de l'agriculteur de notre choix, de tout ce que nous voulons consommer pendant l'année. Puisque c'est sur la durée que nos aliments sont produits, et non dans la seconde où nous avons une irrésistible envie de poulet.
Finalement, ce serait simple de noter, pendant une période donnée, tout ce que nous consommons, et d'en faire commande, l'année suivante, pour consommer juste ce qu'il nous faut et ne pas jeter le reste.
Dans le film La Belle Verte, les habitants de la planète se regroupent pour passer commande de ce dont ils auront besoin avant que ça ne soit produit et aussi, pour prévoir le nombre de naissances et adapter la production en fonction.
Je pense qu'il est tout à fait envisageable de réaliser ce projet qui existe déjà dans une moindre mesure et sur une autre base de consommation, dans l'organisation que sont les AMAP (qu'est-ce qu'une AMAP ? réponse ici )
Pour ma part, j'ai eu à commander un jour une canette (non, pas une canette de coca, mais la femme du canard, en plus petit) et je l'ai vue, gambader avec ses petites pattes, avant de la retrouver, la semaine suivante, qui gambadait un peu mois, dans mon four...
Rappelons-nous que dans les temps jadis (spéciale dédicace à ma grand-mère pour cette jolie expression) c'est ainsi que ça fonctionnait, quand chacun produisait sa propre nourriture.
Pourquoi, aujourd'hui, du fait que c'est le voisin qui produit pour nous, nous dirions-nous que ce dont nous avons envie (et non plus besoin) doit se trouver dans nos assiettes, là, tout de suite, au détriment de ce que ce même voisin avait prévu de vendre, et de ce fait de jeter sa cannette, que nous n'avons pas vue gambader et dont nous n'avons du coup que faire ?
La distance créée entre le producteur et le consommateur nous ferait-elle oublier les efforts fournis par les autres et aussi par la Nature ?
Il est évident qu'on ne peut pas tout prévoir à l'avance et que nous consommerons plus de ceci ou moins de cela selon les années, selon nos envies. Mais la base peut être quantifiée ainsi et on pourrait donc réduire grandement le gâchis engendré par notre mode de consommation habituel, qui n'est pas entièrement guidé par nos envies, car nous avons aussi nos habitudes et celles-ci sont programmables.
Edit : Noter tout ce qu'on achète et consomme est beaucoup trop laborieux. Il faudrait avoir une carte qui enregistre nos consommations de manière informatique pour que nos achats soient automatiquement enregistrés par informatique, ou bien, qu'un QR Code soit généré sur notre ticket de caisse et qu'on ait plus qu'à le prendre en photo avec notre portable pour qu'il soit enregistré sur une application dans nos chers portables.